Diplômé de Paris School Of Tourism and Communication en 2013, Romain Dechaudat est aujourd’hui directeur commercial à Corp Agency, agence organisatrice d’événements. Arrivé dans l’entreprise en tant qu’alternant, il a monté les échelons au fil des années. Retour sur son parcours et ses astuces pour réussir.
Pouvez-vous nous présenter Corp Agency et vos fonctions au sein de l’entreprise ?
Corp Agency est spécialisée dans la création et l’organisation d’événements B to B sur les secteurs de l’innovation (l’énergie, le retail, l’industrie, l’IT, etc.). Notre particularité est que nous sommes propriétaires de tous les événements que nous créons. Mon rôle est de piloter le service commercial de l’agence en menant une stratégie de business development de nos événements auprès des annonceurs concernés par nos marchés. Concrètement, mon service s’occupe entre autres de la stratégie commerciale des événements : vente d’espaces d’exposition et recherche de sponsors, visibilité de nos marques partenaires sur nos événements, le suivi et la relation client, etc.
Pourquoi décider de rester dans cette entreprise après l’obtention de votre diplôme ?
Ce qui me plaisait, c’était de participer à l’histoire de l’entreprise et de l’aider dans son développement. Au début, nous étions 4 ou 5 salariés. Aujourd’hui nous sommes près de 35. Nous avons un siège en France et deux filiales à l’étranger, à Toronto et à Singapour. C’est une vraie opportunité de carrière !
Quels sont vos projets ?
Pour l’instant, je souhaite continuer à écrire l’histoire avec Corp Agency et pourquoi pas diriger une filiale à l’étranger, en fonction du développement de l’entreprise. Ce serait l’occasion de découvrir d’autres cultures business et de relever de nouveaux défis.
Le secteur de l’événementiel va-t-il selon vous être impacté par la transformation digitale ?
J’en suis persuadé, notamment dans le domaine des salons. Le modèle de base avec un stand où l’on attend que le visiteur vienne à nous est révolu. Les organisateurs doivent prendre le pli, comprendre les enjeux et les opportunités qu’apportent les nouvelles technologies. Avec la réalité virtuelle et les objets connectés notamment, il y a un vrai virage à prendre. En parallèle des salons physiques, on va pouvoir réaliser des événements virtuels avec des visites virtuelles, des rencontres d’affaires via des plateformes dédiées et des conférences en ligne. Cela permettra notamment aux professionnels d’optimiser leur temps sans avoir à toujours se déplacer sur des salons, même si cela reste actuellement la vraie valeur ajoutée des salons de pouvoir proposer un nombre important de contacts sur un laps de temps réduit. Je suis persuadé que les organisateurs d’événements qui prendront de l’avance dans ce domaine auront le vent en poupe et pourront survivre dans ce secteur très concurrentiel.
Y-a-t-il de la place pour les jeunes diplômés dans ce secteur ?
L’avantage dans l’événementiel, c’est que l’on a toujours besoin de trouver des nouvelles idées, d’être innovant et créatif. Les systèmes qui veulent se démarquer de la concurrence sont friands de jeunes entrants capables d’apporter ce renouveau. C’est vrai qu’il y a beaucoup plus de candidats que de places. C’est pourquoi je conseille aux jeunes diplômés de montrer leur motivation, leur dynamisme, leur envie. Multipliez les expériences pour découvrir le milieu — même les missions qui peuvent paraitre en dessous de votre niveau d’études. Allez à la rencontre des professionnels et soyez persévérant. Le diplôme ne fait pas tout, votre personnalité est votre principal atout. C’est un milieu stressant dans lequel il ne faut pas compter ses heures, mais ça en vaut la peine.
Est-ce justement la persévérance qui vous a permis d’avoir votre place ?
Tout à fait. Quand je cherchais une entreprise d’accueil pour l’alternance, j’étais en province. J’ai contacté plus de 200 entreprises en direct puis fais des relances systématiques par mail, par téléphone, par courrier, pour essayer de capter l’attention. C’est ce qui m’a clairement ouvert les portes de Corp Agency et fait la différence lors de l’entretien d’embauche.
Que retenez-vous de votre formation à Paris School Of Tourism and Communication ?
Ce que j’ai trouvé intéressant, surtout dans la partie événementiel, c’était les matières qui avaient une réelle ouverture vers le monde du travail, comme les cours de stratégie commerciale et de marketing, ainsi que les projets de groupe sur la création d’entreprise, ou les relations internationales. Tout cela va, selon moi, dans le bon sens car cela prépare réellement l’étudiant à ce qui l’attend en entreprise. C’est un bon complément, en plus des apports théoriques qu’apportent les formations.
Enfin, un mot sur votre expérience en l’alternance ?
Je n’avais jamais fait d’alternance avant d’entrer à PSTC. Le rythme est très élevé pour réussir à enchaîner les cours et le travail en entreprise, car être en entreprise ne nous exempte pas de faire les travaux demandés à l’école. Une fois le rythme accepté, c’est hyper instructif et valorisant pour notre parcours. Cela peut paraître banal, mais pourtant vrai : l’alternance permet de mettre un pied dans le monde du travail, de gagner en maturité et en expérience. C’est un apprentissage en accéléré par rapport à une formation initiale. Même si on fait des stages, ce n’est vraiment pas la même chose, car ces excursions en entreprise sont généralement trop courtes pour pouvoir réaliser une vraie mission. Au contraire, l’alternance permet de suivre un projet dans la durée, d’avoir des responsabilités et l’entreprise est vraiment satisfaite de pouvoir compter sur quelqu’un de manière régulière. C’est un vrai plus pour les deux partis et je ne peux que l’encourager.