Diplômée 2016 en « Chargé de projets événementiels », Tanya-Ovidia Tapia est chargée de projets chez Lever de rideau. Elle nous raconte son parcours et donne des conseils aux futurs étudiants.
Quel est votre parcours ?
Quand j’étais au lycée, je voulais devenir musicienne et organiser des spectacles. J’organisais déjà à l’époque des concerts chez l’habitant. Ma passion pour l’événementiel combinée à mon envie de voyager et d’apprendre les langues m’a conduite naturellement à étudier le tourisme. J’ai tout de suite commencé mes études supérieures en alternance où j’ai pu découvrir le monde de l’événementiel et de la communication. J’ai intégré Paris School of Tourism & Communication (ex-EPH) en 3e année en « Chef de projet événementiel ». Depuis, j’ai eu plusieurs expériences en tant que chef de projet d’abord dans le secteur de la santé avec Connect Factory et EGG Event puis dans l’événementiel et voyage chez American Express et Emaby. Depuis quelques mois, j’ai intégré l’agence LDR – Lever de rideau.
Quelles sont vos missions chez Lever de rideau ?
J’ai intégré le pôle voyage de l’agence. Mes missions consistent à répondre aux appels d’offres des clients souhaitant organiser des voyages de récompense pour ses collaborateurs à l’étranger. Je suis également en charge de l’organisation logistique du 80ème congrès HLM pour l’union Sociale pour l’Habitat qui se déroulera du 24 au 26 septembre 2019 et qui accueillera plus de 22000 visiteurs à Paris, Porte de Versailles.
Pourquoi travailler dans l’événementiel ?
J’aime ce domaine car il se renouvelle systématiquement. On ne peut pas s’y ennuyer. Ce que j’apprécie particulièrement, c’est le fait de pouvoir s’occuper de chaque projet dans leur intégralité. Par exemple, j’ai dû organiser un événement sur le thème de “Gatsby à la française”. On s’est occupé de tout : du choix du lieu, du traiteur, des cocktails en lien avec le thème, le transport en voiture deux chevaux, la couleur du feu d’artifice en lien avec l’entreprise, le groupe de musique français… Ce sont tous ces petits détails qui rendent l’organisation d’un événement intéressant. C’est à la fois un travail stimulant, de précision et très intense qui demande une bonne gestion du stress. A la fin, on a la satisfaction du travail accompli. Rien n’est plus gratifiant que l’émotion que l’on crée chez le client et les participants.
Quelles sont les grandes tendances actuelles dans l’événementiel ?
Outre l’omniprésence du digital, je dirais qu’il y a deux grandes tendances :
- la question de l’écologie, par exemple avec une démarche anti-gaspillage et la redistribution aux personnes dans le besoin des pièces de traiteur non-consommées
- la recherche de lieux atypiques. Les invités adorent aller dans des endroits où ils ne pourraient pas aller en temps normal comme par exemple, une piscine sous les catacombes, une villa d’acteurs louée à l’autre bout du monde pour une soirée de gala, etc.
Pourquoi faire une partie de vos études à Paris School of Tourism & Communication (ex-EPH) ?
J’avais déjà un bac+3 et je ne voulais pas faire une nouvelle formation pour avoir une nouvelle formation. Je cherchais un cursus professionnalisant qui m’apporterait les compétences nécessaires pour devenir une bonne chef de projet en tourisme et événementiel. C’est ce que j’ai trouvée à Paris School of Tourism & Communication où les enseignants étaient des professionnels du secteur. Le fait que les cours soient dispensés par des directeurs d’agence en événementiel m’ont apporté deux grands avantages :
- un enseignement pratique que je mets encore aujourd’hui en application
- un début de carnet d’adresses essentiel pour entrer dans le milieu et se faire une place. C’est grâce à un intervenant que j’ai eu mon premier emploi qui m’a permis d’avoir les autres ensuite
Désormais diplômée depuis plusieurs années, êtes-vous toujours en lien avec votre école ?
Oui, j’ai gardé de très bons contacts avec l’école. J’essaie de venir aux événements qu’elle organise et lorsqu’il faut recruter un stagiaire ou un futur collaborateur, je me tourne naturellement vers elle.
Auriez-vous un conseil à donner aux étudiants ?
Ne vous arrêtez pas de rêver et donnez-vous les moyens d’accéder à vos rêves. Honnêtement, oui, le monde de l’événementiel est très compliqué, surtout en début de carrière. J’ai dû envoyer plus de 300 candidatures pour trouver mon premier poste. J’ai commencé à évoluer dans l’univers très stricte et très réglementé de la santé dans le but d’acquérir de solides compétences logistiques. A côté, j’ai cultivé ma part de créativité en créant une association, Le Labo du Songe, pour faire ce que j’aimais : l’organisation de festivals à taille humaine chez l’habitant. Nous avons réuni plus de 500 personnes l’année dernière dans les Pays de la Loire à l’occasion du festival Exodia 2018 mêlant concerts de musique électronique, projections mapping et ateliers artistiques participatifs. Il ne faut rien lâcher et persévérer !