L’intelligence collective pour avoir des idées de qualité

En ces temps de pandémie, il est parfois difficile de voir les choses en rose et de rester créatif. Réfléchir ensemble à un même projet et s’imposer des contraintes sont un bon moyen de trouver des idées originales et impactantes.

En ces temps de pandémie, il est parfois difficile de voir les choses en rose et de rester créatif. Réfléchir ensemble à un même projet et s’imposer des contraintes sont un bon moyen de trouver des idées originales et impactantes.

L’intelligence collective pour avoir des idées de qualité

26 avril 2021Actualités

En ces temps de pandémie, il est parfois difficile de voir les choses en rose et de rester créatif. Réfléchir ensemble à un même projet et s’imposer des contraintes sont un bon moyen de trouver des idées originales et impactantes. 

Les apprenants de Florence Vallet à Paris School of Tourism & Communication ont réinventé l’événementiel interne virtuel en s’aidant de la méthode du World Café.

« Nous avons tous quelque chose à apprendre de l’autre » tel est le message que Florence Vallet, intervenante en intelligence collective et communication interne à Paris School of Tourism & Communication, cherche à faire passer. Alors, quand une entreprise recrute un jeune plutôt qu’un professionnel avec une longue expérience, c’est notamment pour qu’il apporte de « la fraîcheur et des idées personnelles ». De ce fait, elle donne des méthodologies de réflexion à ses apprenants qui allient la force du travail d’équipe et les qualités individuelles. 

 

 

L’intelligence collective et le forum ouvert pour booster les brainstormings 

Florence Vallet s’appuie sur les principes d’intelligence collective et les méthodologies qui lui sont associées. Pour elle, l’intelligence collective permet de « réfléchir à plusieurs sur un même sujet pour obtenir de meilleures idées que si on avait seulement associé les idées trouvées par chacun individuellement. » 

Pour activer un bon processus d’idéation en intelligence collective, il faut de préférence commencer par une phase individuelle de brainstorming avant de partager ses idées avec le groupe afin de permettre à chacun de s’exprimer et à tous de pouvoir ensuite rebondir sur les idées des autres. Une variante au brainstorming, le brainwriting. On écrit son idée sur un post-it (physique ou virtuel) et on passe son post-it à son voisin qui est « obligé » de rebondir sur l’idée en l’améliorant. « Brainstorming ou brainwriting, l’objectif reste toujours de dépasser la banalité des premières idées ! » 

Pour aller encore plus loin, la communicante donne des contraintes (budget, secteur d’activité, etc.) à ses étudiants pour qu’ils proposent des idées particulières. « Je veux les faire sortir de leur chemin de pensée habituel. » 

Un peu comme dans l’intelligence collective, le forum ouvert (ou world café) nécessite aussi l’intervention des autres pour améliorer la qualité des idées. Au cours d’un atelier de quatre heures, une classe entière peut se saisir d’un problème à résoudre, produire des idées de qualité, les trier, les prioriser et proposer un plan d’action par thématiques. Le groupe ne peut qu’adhérer aux propositions d’actions puisque chacun aura participé à son élaboration. 

 

S’aider de l’opinion des utilisateurs dans le design thinking 

Dernière méthodologie, le design thinking. « Il permet de développer des produits et services innovants en plaçant l’utilisateur au cœur de la réflexion et en donnant un cadre au déroulé du projet », détaille l’intervenante. Première étape, l’immersion : « je me mets à la place de l’utilisateur et me demande quel problème je cherche à résoudre ». Pour cela, on interviewe les usagers. Après avoir compris les attentes des utilisateurs, il y a la phase d’idéation. « On s’inspire de tout ce qui nous entoure (vidéos, photos…) et on donne toutes les idées qui nous passent par la tête ». Une fois quelques idées retenues, il y a la phase de prototypage et de test. C’est le moment de passer en « mode projet » et de faire les modifications nécessaires. Ici, on utilise le shadowing, une technique qui consiste à faire tester le produit auprès d’utilisateurs pour vérifier s’il fonctionne bien et répond bien aux attentes. Florence Vallet conseille de toujours prendre en compte le contexte d’usage : « à chaque étape, il faut vérifier que la problématique de départ n‘a pas changé ». 

 

Pour mettre en application ces trois méthodologies, Florence Vallet a fait travailler ses apprenants de Paris School of Tourism & Communication sur deux projets. Dans un premier cas, elle les a invités à réinventer l’événementiel virtuel pour de la communication interne. Ils ont donc brainstormé tout en étant eux-mêmes à distance. « Ils se sont inspirés de l’univers ludique virtuel comme les escape games et du convivial comme les gamenight avec des jeux dans plusieurs salles virtuelles. » Autre projet, les apprenants ont dû imaginer ce qui serait pour eux le meilleur onboarding en entreprise. « Leur brief était que tous les salariés doivent rentrer chez eux le soir en étant tellement heureux de leur première journée qu’ils ont envie de le partager avec leurs proches », raconte-t-elle.